la revue du vin de France
septembre 1998

Dossier

 


BORDEAUX

 

 

L’enquête : les hommes clefs de la place

 

 

Xavier Copel
L’électron libre

 

N’avoir pas un sou, s’installer à Bordeaux un diplôme d’oenologue de la faculté de Toulouse en poche, et produire sous le nom de Primo Palatum des vins du grand Sud-Ouest, vinifiés et élevés directement sous sa conduite dans les propriétés, sans la circonstance atténuante d’être Anglais, n’est pas donné à tout le monde.
Petit pavé dans la mare, Xavier Copel prétend qu’à Bordeaux, peu de choses intéressantes se passent en matière de vin. Et convainc facilement ses interlocuteurs en leur faisant goûter ses côtes-du-roussillon, minervois,... et sauternes.
Avec ses 17 000 bouteilles produites, Copel a du culot et une personnalité magnétique. Dans son studio, qui lui sert de bureau, il se moque pas mal des conventions. Il a raison. Ce n’est pas très bordelais ? Tant mieux !
Un jour, un propriétaire roulant dans une superbe berline anglaise se plaignait devant son parc à barriques décrépites qu’acheter des fûts coûtait trop cher. Xavier Copel sillonne le Sud-Ouest dans une Renault 5 diesel qui tient de l’épave, mais achète des barriques neuves de première qualité. C’est toute la différence.

 

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