Xavier
Copel
L’électron libre
N’avoir pas un sou, s’installer à Bordeaux
un diplôme d’oenologue de la faculté de Toulouse en poche, et produire
sous le nom de Primo Palatum des vins du grand Sud-Ouest, vinifiés et
élevés directement sous sa conduite dans les propriétés, sans la
circonstance atténuante d’être Anglais, n’est pas donné à tout le monde.
Petit pavé dans la mare, Xavier Copel prétend qu’à Bordeaux, peu de choses
intéressantes se passent en matière de vin. Et convainc facilement ses
interlocuteurs en leur faisant goûter ses côtes-du-roussillon,
minervois,... et sauternes.
Avec ses 17 000 bouteilles produites, Copel a du culot et une personnalité
magnétique. Dans son studio, qui lui sert de bureau, il se moque pas mal
des conventions. Il a raison. Ce n’est pas très bordelais ? Tant mieux !
Un jour, un propriétaire roulant dans une superbe berline anglaise se
plaignait devant son parc à barriques décrépites qu’acheter des fûts
coûtait trop cher. Xavier Copel sillonne le Sud-Ouest dans une Renault 5
diesel qui tient de l’épave, mais achète des barriques neuves de première
qualité. C’est toute la différence. |