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L’offre à moins de 100 F la bouteille est celle qui domine le marché. Mais peut-on encore acquérir sans dépasser ce prix un produit de milieu de gamme de qualité et réellement typé ? Pour le savoir, 65 bordeaux, millésime 98, ont été soumis au jury de dégustation de l’association Culture et Goût. Ses membres ont procédé à l’aveugle et, pour troubler leur sens, 15 vins pirates (12 vins étrangers et 3 vins de pays d’oc), issus, tout ou partie, de cépages bordelais, ont été glissés dans la sélection. La majorité de ces bouteilles ont été achetées en grandes surfaces, certaines lors des foires aux vins 2000, d’autres dans des magasins spécialisés, chez des cavistes, par correspondance ou directement à la propriété. A l’arrivée, un résultat décevant. Seuls une dizaine de bordeaux font honneur à leur nom, offrant au consommateur un vin franc, sans faute de vinification et digne de son AOC (appellation d’origine contrôlée).
Plus vexant pour l’appellation bordelaise, c’est une cuvée pirate du Languedoc la mieux notée de cette dégustation.
Faut-il s’en étonner ? Pas vraiment....
14/20 Primo Palatum |
Quelques unes des appellations bordelaises dégustées lors du test:
Saint-Emilion Grand Cru, Pomerol, Lalande-Pomerol, Fronsac, Pessac-Léognan, Médoc, Haut-Médoc, Listrac, Moulis, Margaux, Saint-Julien, Pauillac, Saint-Estèphe